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Les corridors écologiques au Bas-Saint-Laurent
La conservation des écosystèmes est une solution afin de répondre à la crise du déclin de la biodiversité. Les espèces étant elles-mêmes affectées par les effets des changements climatiques, les réseaux écologiques doivent être étudiés, identifiés et conservés afin de favoriser la biodiversité et la santé de nos écosystèmes en temps de changements climatiques et ainsi contribuer à lutter contre les effets néfastes de cette double crise. Un réseau écologique est constitué de noyaux d’habitats (ou de conservation) et de corridors écologiques qui les connectent.
Qu’est-ce que la connectivité écologique ?
C’est le degré auquel un paysage facilite ou restreint le mouvement des organismes entre des fragments d’habitats. La connectivité est assurée par l’interconnexion de milieux naturels permettant à la faune et la flore de se déplacer ou d’y réaliser certaines activités essentielles (alimentation, reproduction, repos).
On note deux types de connectivité écologique :
Les corridors écologiques
L’identification et la conservation des corridors écologiques permet le maintien de la connectivité écologique.
Il y aurait 3 moyens de maintenir un corridor écologique :
Pourquoi maintenir la connectivité écologique ?
En assurant la connexion entre les noyaux d’habitats, les corridors écologiques permettent aux espèces (animales et végétales) de se déplacer librement sur le territoire afin de trouver des habitats qui leurs sont favorables pour se nourrir, se reproduire et se reposer.
De manière spécifique, ces déplacements entraînent des échanges entre les différentes populations, ce qui augmente leurs échanges génétiques et permet une meilleure résilience aux perturbations naturelles ou anthropiques qui surviennent au cours de leur vie.
Dans un contexte de changements climatiques, la sélection d’habitats par les espèces est incertaine. Assurer une connexion entre les habitats de qualité permet aux espèces d’atteindre un habitat refuge.
Finalement, les écosystèmes connectés sont des écosystèmes qui ont plus de chances de remplir leurs fonctions, desquels nous tirons plusieurs bénéfices.
Une solution fondée sur la nature
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les solutions fondées sur la nature sont « des actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés, pour relever directement les enjeux de société de manière efficace et adaptative tout en assurant le bien-être humain et des avantages pour la biodiversité ».
Ainsi, la protection ou la restauration des corridors écologiques régionaux permet de lutter contre la fragmentation des habitats naturels. Des écosystèmes non fragmentés ou connectés les uns aux autres exercent des fonctions générant des services écosystémiques essentiels à la vie sur terre. Par exemple, la création d’oxygène, le maintien de la qualité de l’eau douce et la prévention des inondations, la décomposition de la matière organique et la fertilisation des sols, la séquestration de carbone atmosphérique, etc.
Les solutions fondées sur la nature sont parmi les stratégies les plus innovantes et efficaces pour lutter contre la double crise actuelle de la perte de biodiversité et des changements climatiques.